Museumotel (1967) Pascal Häusermann (1936-2011)

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La Bulle Pirate de Pascal Häusermann

Inspirée par le Manifeste de l’architecture insurrectionnelle de Jean-Louis Chanéac et installée par Marcel Lachat au Grand-Saconnex, Genève, 1970.

La Bulle pirate – Marcel Lachat (1970) Genève, Marcel Lachat vient d’avoir un enfant. Il lui manque une pièce dans son HLM. C’est la crise du logement, alors une nuit il installe une pièce en plus… C’est une bulle en voile de béton qu’il va accrocher sur la façade de l’immeuble. Le lendemain, c’est un scandale. Trente Ans après la bulle est exposée à quelques mètres du fameux HLM.



Pascal Häusermann, photographie Philippe Magnon, Collection Frac Centre-Val de Loire.

Pavillon de week-end expérimental, Grilly, 1959.
Plan, coupe, façade, dessin, encre sur calque. Bulle pirate inspirée par le Manifeste de l’architecture insurrectionnelle de Jean-Louis Chanéac et installée par Marcel Lachat au Grand-Saconnex, Genève, 1970. © DR

Archives Frac Centre-Val de Loire

Donation Pascal Häusermann

Pascal Häusermann Architecte (1936-2011)

Pionnier du renouvellement des formes de l’architecture et de l’urbanisme dans les années 1960, Pascal Häusermann défendit pendant plus de cinquante ans la modularité en architecture et la libre expression de l’individu. En 1958, Häusermann est le premier à mettre au point pour la conception d’une maison la technique du béton projeté sur armature métallique.

Créateur polymorphe, musicien, Pascal Häusermann est né en Suisse en 1936. Diplômé d’architecture à l’Université de Genève en 1962, il rejoint en 1966 le GIAP (Groupe International d’Architecture Prospective) fondé en 1965 par Michel Ragon, où il côtoie Ionel Schein, Yona Friedman, Paul Maymont… Fervent défenseur du libre-arbitre de l’individu dans la construction, il fonde en 1971 avec ses amis Chanéac et Antti Lovag l’association « Habitat Evolutif ». Artisan de la restauration de l’Immeuble Clarté de Le Corbusier à Genève, Pascal Häusermann poursuivra ses expérimentations (entre la Suisse et Madras en Inde) jusqu’à sa disparition en 2011.


Cette technique de mise en œuvre très souple libère le béton de ses banches et favorise la création de formes variées, à simple ou double courbure cylindrique, sphérique, hyperbolique – procédé qui deviendra le meilleur moyen d’expression de l’architecture-sculpture. Dès le début des années 1960, les architectures ovoïdes d’Häusermann misent également sur l’assemblage de coques et de cellules plastiques préfabriquées (Domobiles) qui ouvrent à une conception modulable de l’habitat à travers une recherche architectonique extrêmement aboutie.


Partisan d’une plus grande implication des habitants dans la conception et l’élaboration de leur environnement construit, Pascal Häusermann construira au cours des années 1960-70, en France et en Suisse, de nombreux bâtiments en voiles de béton : des maisons (Grilly, Minziers, etc.), un restaurant (le Balcon de Belledonne, avec Claude Häusermann-Costy), une polyclinique à Genève… jusqu’à ce qu’une nouvelle législation du permis de construire n’interrompe ses réalisations dans les années 1970.


Pascal Häusermann :
Né en 1936 à Bienne dans le canton de Berne et mort en 2011 à Madras au Tamil Nadu, est un architecte suisse utopiste spécialisé dans les maisons bulles et l’architecture organique. L’essentiel de ses créations ont été édifiées en région Rhône-Alpes, en France. Précurseur de la Blob architecture.

Biographie :
Élève à l’École d’architecture de l’université de Genève, il poursuit ses études à Londres, dans l’ingénierie, jusqu’en 1962. En 1959, à 21 ans, il construit pour son père sa première maison en voile de béton sans coffrage, à Grilly. La rupture avec l’architecture fonctionnaliste où triomphent la ligne droite et les formes géométriques apparaît déjà dans cette première œuvre, et ne cessera de s’affirmer dans toutes ses réalisations. Il réalise sa première commande en 1960 à Pougny, et développe la technique du voile de béton.

En 1966, il adhère au Groupe International d’Architecture Prospective3 dont les fondateurs sont : Michel Ragon, Yona Friedman, Walter Jonas (de), Paul Maymont, Ionel Schein, Georges Patrix et Nicolas Schöffer.

MAISON BULLE MINZIER

Maisons bulle de Minzier conçue et construite par Claude Costy-Häusermann. il commence la construction de sa propre maison, une maison bulle, en 1967 à Minzier (Haute Savoie) avec son épouse Claude Costy. Il fonde en 1971 l’association « Habitat Évolutif », à Douvaine, avec Caude Costy, Jean-Louis Chanéac et Antti Lovag.


Le maire de cette commune, Jacques Miguet, esthète passionné d’architecture, leur propose un terrain libre de toute contrainte administrative, afin qu’ils puissent expérimenter leurs théories urbaines. Le chantier commence en 1972 pour s’interrompre brutalement en 1977, à la suite d’un changement de municipalité.


Il subsiste de cette aventure exceptionnelle un ensemble urbain unique dans l’œuvre d’Häusermann Labellisé le 10 mars 2003 au titre du « Patrimoine du xxe siècle. »



Entre 1971 et 1973, il est intéressé par la maison toute en plastique et préfabriquée, il développe les Domobiles. Qui combinent et juxtaposent des coques en mousse de polyuréthane recouvertes de polyester armé, l’habitation pouvant évoluer au gré de l’usager par ajout de nouvelles coques. Malgré son attractivité économique, les réalisations se heurteront aux refus de permis de construire. Libertaire et humaniste, Pascal Häusermann accorde de plus en plus d’intérêt à l’autoconstruction, du fait que cette pratique place l’humain au centre du projet architectural, bien au-delà des formes. Les règlements d’urbanisme français empêchent dès les années 70 l’aboutissement de ses projets, notamment sur Douvaine, mais aussi pour les Domobiles. Il cesse de faire des projets en France. Il se consacre à la restauration de l’Immeuble Clarté de Le Corbusier à Genève. Cet immeuble a failli être rasé pour des raisons spéculatives. Avec l’architecte Bruno Camoletti, ils acquièrent l’immeuble en 1975 pour le restaurer, ils entretiennent également les immeubles à proximité pour la préservation du site dans son entièreté.


En 1981, il revient en France avec un important projet de complexe hôtelier au château des Avenières en Haute Savoie. Sans succès sur cette opération immobilière controversée, Il restaure le château et y ouvre un restaurant puis un autre à Genève.


En 1990, il quitte l’Europe pour Madras en Inde afin de poursuivre sa recherche. D’après Julien Donada, ses projets n’auraient pas abouti en Inde, il y réalisa une maquette de bulle en métal pour une chaîne hôtelière qui ne sera jamais créée. Il meurt le 1er novembre 2011 en Inde à Madras.


Principales réalisations:
1959 : Villa le Dolmen, à Grilly, dans l’Ain.
1966 : La Baleine, restaurant à Sainte-Marie-du-Mont, dans l’Isère.
1966-1967 : Club Tekki, centre de loisirs, Paris
1967 : Hôtel Thierry, l’eau vive, rebaptisé Museumotel, à Raon-l’Étape, dans les Vosges. Inscrit MH (2014).
1968 : Villa Pasquini à Méry-sur-Cher, dans le Cher.
1968 : Villa la Ruine à Minzier, en Haute-Savoie.
1970-1972 : Atelier Palegre à Ponsas, dans la Drôme.
1971 : Maison Barreau à Apremont, en Savoie.
1972 : Maison, à Saint-Chamond, dans la Loire.
1972 : Atelier de poterie à Ponsas, dans la Drôme

1973 : La Clinique d’une Permanence Médicale à Genève par Pascal Hausermann et Claude Costy
FRAC  Centre – Archives

Permanence médicale de Cornavin, Genève, 1971-1972

Construite à Genève avec Patrick Le Merdy, la Permanence médicale de Cornavin est l’un des premiers projets de Pascal Häusermann inscrit dans un contexte urbain. Si les formes ovoïdes de ses constructions, dressées dans des grands paysages, tendent à opérer un rapprochement entre architecture et nature, la permanence médicale s’intègre ici dans le tissu urbain de Genève. Elle se greffe aux bâtiments historiques de l’hôpital telle une capsule futuriste, et témoigne de l’engagement social d’Häusermann pour qui l’architecture peut transformer notre rapport au monde.


De 1971 à 1978
Sa Conception et réalisation partielle d’un nouveau quartier à Douvaine, en Haute-Savoie. Voulu en 1971 par le maire de l’époque, Jacques Miguet, le projet initial de « Ville évolutive » comprenait plusieurs bâtiments publics : salle des fêtes, place, écoles maternelle et primaire, un restaurant et une piscine olympique ; autour de ces bâtiments, le quartier conçu pour densifier la ville, devait accueillir de nombreuses habitations préfabriquées, en plastique, modulaires, évolutives, appelées Domobiles. En partie détruit, il n’en subsiste qu’un ensemble labellisé le 10 mars 2003 au titre de « Patrimoine du xxe siècle », il comporte : la Bulle, salle polyvalente construite entre 1973 et 1976, créée par l’architecte suisse Pascal Häusermann et Patrick Le Merdy répondant au style de l’architecture prospective. Son nom, né de l’usage des Douvainois, lui vient de son dôme d’origine de couleur bleue, remplacé en 1983 par un toit en zinc. L’école Maternelle publique, construite entre 1976 et 1978, elle est l’œuvre intégrale de son épouse, l’architecte Claude Häusermann-Costy. Le préau de l’école primaire publique, construit en 1976 par Pascal Häusermann, est le dernier vestige de ce qui devait être la place publique. Deux préaux à l’origine, ils devaient servir d’arcades pour des commerces, s’inspirant de la vieille ville d’Annecy.


Il a été classé Parmi les Plus Beaux Hôtels de France et parmi les Milles Plus Beaux en Europe.

Fake (Jérôme Sadler)

Cet ensemble de bungalows-bulles chambres d’hôtes de l’architecte utopiste et visionnaire Pascal Haüsermann est construit en 1967 sur une petite île fluviale d’un affluent de la Meurthe, dans un vaste cadre verdoyant.

(1967) Le Museumotel est une place hôtelière originale et unique au monde.

http://www.museumotel.com/


Une Véritable « architecture-sculpture « , cet ensemble de « maisons bulles » est l’une des réalisations les plus abouties de Pascal Haüsermann, figure majeure de la création architecturale française dans les années 1970.


A Raon-l’Étape non loin de Saint Dié des Vosges, cet ensemble architectural profite d’une situation exceptionnelle au cœur d’une petite île privée entourée par les deux bras d’une rivière. Bien situé, il se trouve à 17 km de Saint-Dié-des-Vosges (soit environ 3h de train depuis Paris), à environ 67 km de Nancy et à 90 km de Strasbourg. De nombreuses activités culturelles (musées, sites remarquables) ou sportives (7 stations de ski, parc sportif, circuits de course) sont disponibles dans les environs. Le bâtiment principal d’environ 150 m² accueille au rez-de-chaussée une réception, une cuisine, des communs de servitudes et à l’étage une salle à manger prolongée par un espace polyvalent et un cellier. Il est encadré de 9 pavillons : 6 bungalows-bulles pour 2 personnes d’environ 25 m², avec entrée, chambre et salle d’eau avec douche à l’italienne, et 3 bungalows-bulles pour 5 personnes d’environ 35 m², dont 2 avec entrée, deux chambres et salle d’eau avec douche à l’italienne et 1 entièrement aménageable.
Implantées dans un terrain paysagé de 4 100 m², chacune de ces maisons s’intègrent dans un environnement naturel de qualité. De jour comme de nuit, les espaces intérieurs et extérieurs offrent jeux de perspective, légèreté et poésie.

Les formes organiques et sculpturales de ces » maisons bulle » se traduisent à l’intérieur par des espaces aux formes variées. Ici pas d’angles droits mais des parois courbes et de nombreux coins et recoins. L’éclairage, qui joue sur l’orientation, la taille et la forme des baies, accentue la singularité de chaque pièce. La qualité des espaces s’allie à une décoration originale, dominée par le blanc et la couleur. Soignant les moindres détails (porte d’entrée, cheminée, etc.), Pascal Haüsermann a conçu une œuvre d’art totale, entre nature et architecture.
Un bien unique.


Idéal pour maison de famille ou résidence de vacances. En usage commercial, le lieu est parfaitement adapté pour gîtes ou chambre d’hôtes. A moins de 3 heures de la Belgique (Bruxelles), du Luxembourg, de l’Allemagne et de la Suisse.


Année : 1967
Chambre : 10
Salle de bains: 8
Cuisine : 1
Séjour : 1 (étage 120m²)
Jardin : oui avec bassin d’agrément
Terrasse : oui
Label XXéme
Classé MH
Ville : Raon-l’Etape 88110
Type de bien : Maison
Pièces : 14
Surface : 405 m2
GES : D (de 21 à 35)
Classe énergie : E (de 231 à 330)


Ce Créateur Suisse à été l’un des Chantres de l’Architecture – Sculpture avec ses Formes Organiques en Béton Projeté et sa chasse aux Angles droits. L’un de ses Homologues les plus célèbres, le Hongrois Antti Lovag a notamment réalisé le Palais Bulle de Cardin. ça été déclaré Patrimoine National du XXe Siècle.
De cet bel ensemble qui comprend un Bâtiment Principal de 150m 2 et 9 Bungalows Bulles.




Enregistré le 26 juillet 2009 au Museumotel  – Kent revisite Starshooter au Museumotel






MUSEUMOTEL Joyeuses Pâques 2015, L’œuf ou la poule ?


Le motel Museumotel est une place hôtelière originale et unique au monde, cet hôtel propose 9 chambres en formes d’œuf, cet ensemble de bungalows-bulles chambres d’hôtes de l’architecte utopiste et visionnaire Pascal Haüsermann est construit en 1967 sur une petite île fluviale d’un affluent de la Meurthe, dans un vaste cadre verdoyant.



MUSEUMOTEL Joyeuses Pâques 2012






Pharrell Williams  » Happy  » – du MUSEUMOTEL .











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Photo Copyright Joel Morel

 L’histoire de  » Barbapapa « 

Des Habitats bulle en un pool house original


BULLONS UN PEU +
(Je Bulle Nous Bullons Vous Bullez)
Alors ..à vos crayons ! GO !! !!

 

Virginie Maneval

Je suis la Fille de Jean Benjamin Maneval, célèbre architecte urbaniste qui a notamment créé la Bulle Six Coques, une maison en plastique des années pop. Vous pouvez aussi me retrouver sur ma page Facebook Bubblemania.fr ou sur ma page La Bulle Six Coques de Jean Benjamin Maneval.

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