Jürgen Hermann Mayer – Metropol Parasol (2005-2011)

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J.MAYER H. 




J. MAYER H. ARCHITIZER.COM



METROPOL
 Parasol

Jürgen Hermann Mayer est un architecte Allemand 30/10/1965 (Stuttgart)

Berlin, Bureau d’architecture J. MAYER H. 


Architecte

Jürgen Hermann Mayer

Ingénieur
Finnforest et Arup


Construction
2005-2011
Hauteur
Hauteur : 28,5 m
Longueur : 150 m
Largeur : 75 m


Une prouesse mondiale d’ingénierie bois


Finnforest a fabriqué et livré les éléments constructifs à base de Kerto® pour l’une des plus grandes constructions de bois au monde : le Centre Urbain Metropol Parasol, à Séville en Espagne, conçu par l’architecte J. Mayer H. Ce sont plus de 3 000 pièces structurées en Kerto, soit 1 volume de 2 500 m3 qui ont été nécessaires à la réalisation de ce monument.
Finaliste du Prix de l’Union européenne pour l’architecture contemporaine, en 2013 pour Metropol Parasol.


Mayer est diplômé de l’Université de Stuttgart, du Cooper Union College de New York, et de l’Université de Princeton. Il exerce en tant qu’architecte depuis 1996. Il a étudié dans plusieurs universités telles que l’Université des Arts de Berlin, la Graduate School of Design de l’Université Harvard, l’Architectural Association School of Architecture de Londres et à l’Université Columbia à New York. Mayer a reçu plusieurs prix prestigieux et est représenté par des projets dans diverses collections, dont le Musée d’Art Moderne (MoMA) de New York, le MoMA de San Francisco. Mayer a réalisé à partir de 2010 de nombreux projets en Géorgie, décidés par le président Mikheïl Saakachvili, comme l’aéroport de Mestia, une station d’essence futuriste à Tbilissi, un poste frontière avec terrasse panoramique à Sarpi, entre autres.



Plaque commémorative de l’inauguration de Metropol Parasol et de la Plaza Mayor : La forme de la plaque rappelle celle de l’édifice vu du ciel.



Metropol Parasol est une structure de bois de 150 x 75 m, d’une hauteur de 28 m, soutenue par six piliers, de Jürgen Hermann Mayer en Espagne (Andalousie).


Le projet, présenté par l’architecte Berlinois Jürgen Mayer, gagna le concours lancé par la municipalité pour la réhabilitation de la place. Les travaux débutèrent le 26 juin 2005, pour un coût estimé de 33 millions d’euros. Après de nombreuses difficultés techniques et financières, elle put être inaugurée le 27 mars 2011. Son coût (le triple du devis), les problèmes techniques majeurs rencontrés, son emplacement et son aspect soulevèrent une importante polémique durant sa construction.


L’Histoire Au début du xxe siècle fut construit sur la place de la Encarnación le marché du même nom. Il fut partiellement détruit en 1948 avec le nouveau plan d’urbanisation de la zone. Quasiment en ruine, il fut entièrement démoli en 1973 et le terrain laissé à l’abandon jusqu’en 1990, lorsque la municipalité décida d’y construire un parking souterrain et un nouveau marché couvert. Durant les travaux, des vestiges archéologiques des époques romaine et musulmane furent mis au jour, ce qui paralysa le chantier. En 2004, la municipalité chercha une nouvelle manière de réorganiser la place de la Encarnación et lança un concours public international. Les projets devaient inclure, comme prévu initialement, un marché couvert et une place publique. En outre, ils devaient comporter un espace réservé à la création d’un musée archéologique qui permettrait de présenter au public les vestiges découverts lors des travaux. Soixante-cinq projets furent présentés et le jury choisit en 2004 Metropol Parasol, le plus cher de tous, évalué à 33 millions d’euros.




Vestiges archéologiques – Métropol  Parasol


Construction : Début des travaux et premiers retards.
L’entreprise Sacyr fut chargée de la construction ; l’entreprise d’ingénierie britannique Arup et la société Finnforest, spécialisée dans les constructions en bois, furent également mandatées. Les travaux furent initiés le 26 juin 2005 et devaient se terminer en juin 2007. Assez rapidement, il apparut que le devis avait été sous-estimé et que le projet pourrait coûter non pas 33 mais 50 millions d’euros. En 2006, l’avancement des travaux fut paralysé par une grève de 7 mois, puis de fortes pluies les freinèrent pendant 3 autres mois.



Les coupes.



Un matériau extrêmement résistant protégé par une technologie de pointe

L’immense structure en bois est constituée de panneaux Kerto-Q recollés formant une grille tramée de 1,5 mètre x 1,5 mètre. La taille des différents éléments porteurs est adaptée à la charge réelle et est, de ce fait, très variable. L’épaisseur des éléments finis varie de 68 millimètres à 311 millimètres. Le plus imposant des quelques 3.400 éléments bois mesure 16,5 mètres x 3,5 mètres. Seules les fondations et les tours cylindriques contenant les ascenseurs sous le restaurant panoramique sont en béton. La plate-forme du restaurant qui le porte à 21,5 mètres au-dessus du niveau du sol est réalisée en acier avec une dalle de compression en béton armé.


La structure de béton durant sa construction en mai 2007.



 

 

Les éléments individuels de la structure quadrillée se composent de Kerto-Q. Ils ont été découpés avec une précision millimétrique en utilisant un robot à commande numérique exécutant également les fraisages demandés. Toutefois, de nombreuses tâches ont été effectuées manuellement comme par exemple le perçage des 35.000 trous de 70 centimètres de profondeur pour le collage des tiges d’acier qui forment l’assemblage entre les éléments. «Réalisé comme l’une des plus importantes et novatrices bois-constructions collées avec un revêtement en polyuréthane, les parasols se développent hors du site de fouilles archéologiques dans un monument contemporain, définissant une relation unique entre l’historique et la ville contemporaine. » J. MAYER H.


Environ 3.400 éléments différents ont été fabriqués à l’usine de composants Finnforest à Aichach, près de Munich, en Allemagne. De là, 2.500 mètres cubes de Kerto ont été acheminés par camion vers Séville. Les éléments ont été ensuite recouverts d’un vernis polyuréthane. Metropol Parasol  n’ayant pas de toit et devant lutter contre les conditions météorologiques, il a dû s’appuyer sur une autre forme de protection. Afin de répondre à ces contraintes, les architectes ont choisi un nouveau système de protection du bois. Le Kerto-Q préalablement traité en autoclave a été revêtu d’un vernis polyuréthane bi-composants de 2-3mm d’épaisseur, imperméable à l’eau mais perméable à la diffusion de vapeur d’eau, nécessaire à la conservation de l’ouvrage.



Un projet irréalisable..

En mai 2007, les ingénieurs d’Arup remirent un rapport dans lequel ils annonçaient que la construction de la structure complexissime du Parasol telle qu’elle a été conçue n’était pas réalisable. Il apparut que l’architecte avait présenté un projet basique et avait négligé dans sa conception certains tests permettant de valider les choix de conception de l’ensemble et de démontrer sa faisabilité. Selon le rapport, aucune technologie existante ne permettait de réaliser une telle superstructure : les connexions entre les pièces de bois n’allaient pas supporter les différentes sollicitations mécaniques.


La municipalité décida malgré tout de continuer la construction, tout en recherchant des solutions au problème. Les deux solutions que proposèrent d’abord Arup (utiliser des poutres maîtresses plus résistantes ou renforcer les joints entre les panneaux de bois) auraient rendu la superstructure tellement lourde qu’elle n’aurait pas supporté son propre poids. Le bétonnage de la place avait détruit 10 % des vestiges archéologiques : renforcer les fondations en aurait détruit beaucoup plus et l’idée fut abandonnée. Une autre proposition d’Arup fut d’utiliser une armature de bois précontraint. Ce projet, qui aurait nécessité une année de développement supplémentaire, apparut insuffisant pour obtenir une structure assez solide et fut à son tour abandonné.


Solution au problème et fin de la construction
Ce ne fut qu’en février 2010 que la presse fut mise au courant du rapport d’Arup et le conseil municipal informa alors le public que la ville avait trouvé en 2009 une solution au problème. La solution choisie fut une colle résine époxy qui, dans des trous percés dans les pièces de bois, fixerait les tiges d’acier qui permettent l’assemblage entre les éléments. Les travaux continuèrent et furent terminés à 80 % à la fin de l’année 2010. Le marché couvert fut ouvert le 19 décembre 2010.





Un prix triplé entre le début et la fin des travaux
Le coût final de la construction se monta à 100,6 millions d’euros, soit le triple du coût annoncé par l’architecte. Les coûts supplémentaires furent dus principalement aux importants changements dans le projet de base comme le nouveau système de fixation des pièces et au retard de 4 ans sur le plan de départ, mais également, notamment, à la résiliation du projet précédent (9 millions d’euros), à la muséification des vestiges trouvés sur le site (8.5 millions d’euros), à la réfection de la chaussée, à la disposition des étals du marché, à la mise en place d’un nouveau système de distribution électrique et à la pose de systèmes de sécurité.


Finalement, la structure fut inaugurée le 27 mars 2011 par le maire de la ville, Alfredo Sánchez Monteseirín. La plaza Mayor fut ouverte au public le même jour. La passerelle et le mirador n’ont été ouverts que le 4 mai 2011.


Panorama depuis le niveau supérieur

Description La structure consiste en 6 parasols en forme de champignons, dont les chapeaux sont reliés entre eux. Leur design doit rappeler, selon l’architecte, les voûtes de la cathédrale de Séville et les ficus millénaires de la place Cristo de Burgos, située juste à l’ouest. La structure recouvre 11 000 m.

L’édifice comporte 5 niveaux : le sous-sol abrite l’Antiquarium, un musée archéologique présentant les vestiges découverts sur le site. Au niveau de la rue Imagen, l’installation abrite un marché couvert (le marché de la Encarnación) de 39 emplacement, sur 2 200 m, des locaux commerciaux et des restaurants. Sur le toit du marché, protégée par la structure et donc à l’ombre, accessible par des escaliers et des escalators, se trouve la Plaza Mayor, prévue comme place de spectacle et d’exposition. Dans la structure des deux parasols centraux, à 22 m de hauteur, accessible par des ascenseurs situés dans les deux tours en béton du complexe, se trouve un restaurant de 300 m. Sur les chapeaux des parasols se trouve une promenade publique de 250 m qui culmine à 28,5 m de hauteur par un mirador.



Détail de la structure en bois Kerto-Q de Metropol Parasol.


Données techniques Metropol Parasol est constitué de 3 400 pièces de bois représentant un volume de 2 500 m et un poids de 1 300 t7. Les éléments utilisés sont des poutres de placages de bois lamellées (lamibois, ou LVL) Kerto-Q, à plis croisés, fabriqué avec de l’épicéa 6,9,10, très résistants aux diverses contraintes de feu, de flexion et de traction8. Ils forment une grille tramée de 1,5 m x 1,5 m. La taille des différents éléments porteurs étant adaptée à la charge réelle, elle est très variable. L’épaisseur des pièces varie entre 68 et 311 mm. La plus grande, située sur l’un des troncs, a une longueur de 16,5 m pour une largeur de 3,5 m et une épaisseur de 14 cm. Il y a 3 000 connexions entre les pièces1. Les éléments furent fabriqués à l’usine Finnforest d’Aichach, en Allemagne, et découpés avec une précision millimétrique en utilisant un robot à commande numérique. À son arrivée à Séville, le bois fut recouvert par la société espagnole Apimosa SL d’une couche de 2 à 3 mm de vernis de polyuréthane bi-composants qui le rend résistant aux intempéries et à la chaleur du soleil mais perméable à la diffusion de la vapeur d’eau, ce qui lui permet de ne pas pourrir.

Pour résoudre le problème de surpoids de la superstructure, les ingénieurs d’Arup et de Finnforest mirent au point un système novateur d’assemblage : les tiges d’acier permettant l’assemblage furent collées par une colle résine époxy dans des trous de 70 cm de profondeur percés manuellement dans le bois. Au total, 35 000 trous durent être percés.

Seules les fondations et les deux tours qui contiennent les ascenseurs menant au restaurant sont en béton. La plate-forme du restaurant est en acier avec une dalle de compression en béton armé.




 


 





 

 



 

 





J. mayer Hermann Architects – Lazika pier Sculpture




LAZIKA PIER SCULPTURE
Les cent mètres de long Lazika Pier avec sa hauteur de 31 mètres, cette sculpture historique est l’une des premières structures pour marquer le début du développement de cette nouvelle métropole.


La sculpture est construite en plaques d’acier de 8 mm. Extérieur et caractéristiques d’éclairage intérieur offriront un look dynamique et pulsatoire à la sculpture.
La construction a débuté en mai 2012 et ouvert en Octobre 2012. Les nouveaux longs nouveaux 100 mètres investisseurs avec sa sculpture de 31 mètres, marque le début de la construction de la nouvelle ville. La sculpture en acier est réalisée en acier plat de 8 mm. L’éclairage dynamique met en scène la sculpture la nuit comme un nouveau point de repère.
Lazika est une nouvelle ville fondée en Géorgie sur la mer Noire. Fondée en 1996 à Berlin, en Allemagne, l’atelier de J. MAYER H Architects se concentre sur les travaux à l’ intersection de l’architecture, la communication et les nouvelles technologies. De plans d’urbanisme et des bâtiments à des travaux d’installation et d’objets avec de nouveaux matériaux, la relation entre le corps humain, la technologie et la nature forment l’arrière – plan pour une nouvelle production de l’espace.


Jürgen Mayer H. est le fondateur et principal de ce studio interdisciplinaire. Il a étudié à l’Université de Stuttgart , l’ Union Cooper et Princeton Universtiy. Son travail a été publié et exposé dans le monde entier et fait partie de nombreuses collections , dont le MoMA de New York et SF MoMA. Prix nationaux et internationaux comprennent Mies-van-der-Rohe-Prix-émergents architecte-Mention spéciale 2003, gagnant Holcim Bronze Award 2005 et vainqueur Audi Urban Future Award 2010. Jürgen Mayer H. a enseigné à l’Université de Princeton, l’Université des Arts de Berlin, l’ Université de Harvard, Kunsthochschule Berlin, l’Architectural Association à Londres, l’Université de Columbia, New York et à l’Université de Toronto, Canada.


PIER – Lazika Sculpture de Lazika Pier. 
Photographie de Marcus Buck.

Jürgen Mayer H. photos: © Christoph Eyrich. © Metal Yapi Eng & Const.

Lazika est une nouvelle ville de Géorgie située sur la côte de la mer Noire.



PIER – Lazika /// Sculpture de Lazika Pier /// Photographie de Marcus Buck.


 

 


 

Virginie Maneval

Je suis la Fille de Jean Benjamin Maneval, célèbre architecte urbaniste qui a notamment créé la Bulle Six Coques, une maison en plastique des années pop. Vous pouvez aussi me retrouver sur ma page Facebook Bubblemania.fr ou sur ma page La Bulle Six Coques de Jean Benjamin Maneval.

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